Quatrième titre de la collection de l'Orpailleuse…
Mon père est parti par l’Ouest. Cherchant au travers des mouvements provoqués par la morphine à comprendre où il était, il dessina en creux le portrait d’un lieu contemporain : l’hôpital. Mais il parlait aussi, amusé, étonné, depuis une vie inquiète du devenir d’un monde qu’il savait devoir quitter.
J’ai écrit ce texte à partir de ses paroles, enregistrées au cours des mois de janvier et février 2011. Le printemps est arrivé aussitôt après son départ. Dans son village natal, sur le Lévézou, je transcrivais ces textes, et avec une caméra je rendais visite à ma vieille voisine dans le jardin qu’elle avait cultivé toute sa vie, qui l’avait nourrie, elle et sa famille, toute sa vie.
Des images se sont liées à l’écriture, ensemble sont devenues film. Le cinéma a pris tels les plants, les yeux fixés sur la terre remuée du jardin, et bientôt ses récoltes.
> Sylvie Nayral est photographe et cinéaste. L’écriture a accompagné ou motivé ses réalisations individuelles, en duo, ou plus collectives : Antigone, revue littéraire de photographie, des scénarios pour le spectacle vivant avec La Singlinglin et Le matin seulement, et des films aussi, tel celui composé avec le présent texte, distribué par Film flamme et réalisé en 2016.
A propos du film, lire Vacarme, juillet 2016, un article de Anne Chottin.
Et pour voir le film Mon père à l'Ouest, c'est là, chez L'Harmattan.
Mon père à l'Ouest / Format 100 x 150 mm / août 2017 / 104 pages, 1 couleur / ISSN 2491-7230 / ISBN 979-10-91248-14-3 prix : 10 €
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